Timbres raturés au stylo, timbres déchirés, affranchissement erroné… tout philatéliste connaît ou a connu de grandes surprises que ce soit lors de la réception de courriers ou lors d’envois d’enveloppes philatéliques. Aujourd’hui, je souhaite vous faire part d’une de ces curiosités qui fait la joie des philatélistes : une lettre envoyée en Italie mais qui s’est malencontreusement retrouvée à Wallis et Futuna…
Un incroyable voyage !
J’envoie régulièrement du courrier affranchi avec des beaux timbres pour des correspondants italiens. Cette destination n’ayant jamais posé de problématiques particulières pour la bonne réception des courriers, je fus surpris que l’un de mes correspondants m’informe de la non-réception d’un pli, plus d’un mois et demi après l’envoi du courrier en date du 29 novembre 2016. Les enveloppes partant de France pour l’Italie arrivent généralement en une à deux semaines.
N’ayant pas envoyé mon enveloppe de manière suivie ou recommandée, je rembourse la valeur du contenu à mon correspondant, avec une certaine amertume vis-à-vis des services postaux.
Ayant définitivement oublié cet épisode manqué de correspondance, la vérité sur l’égarement de ce pli va enfin éclater.
Posté le 29 novembre 2016 à Suresnes, mon enveloppe n’est pas partie directement en Italie mais à Wallis et Futuna. Oui, vous avez bien entendu ! Et le cachet de la Poste de Wallis et Futuna à Mata-Utu, la capitale, fait foi. Mon enveloppe vient donc de réaliser un voyage aller de 16 073km, en date d’arrivée du 06 février 2017, soit 70 jours après être partie de Suresnes.
Mais cette histoire ne s’arrête pas là. Après avoir reçue la mention « Fausse Direction » à Mata-Utu, les services de la Poste ont tenté de faire parvenir l’enveloppe à sa destination initiale en Italie, à Collebeato, près de Brescia.
Et c’est avec grande surprise que j’ai reçu un mail de mon correspondant en date du 4 mars 2017, m’informant qu’il avait enfin réceptionné avec succès l’enveloppe timbrée, avec le contenu intact. Elle a ainsi de nouveau parcouru plus de 16 000 km pour arriver à destination.
Plus de 32 000km et 96 jours plus tard, je fus totalement soulagé et reconnaissant de la Poste de Wallis et Futuna, qui a permis de conclure une correspondance entre philatélistes passionnés de voyages et adeptes de curiosités de ce type.
Guillaume RUZZU