La ‘tuberculose’……. tout le monde connait cette maladie infectieuse contagieuse qui sévit très gravement depuis l’antiquité sans en connaître l’origine, jusqu’en 1882 où, à la suite des travaux effectués par Louis Pasteur, le docteur Robert Koch met en évidence le bacille responsable. La mise en place de traitements thérapeutiques qui soulageront les malades, viendra ensuite la découverte d’antibiotiques jugés trop toxiques. En 1943, Waksman découvre la streptomycine qui permettra la guérison des malades par antibiotique.
Les premiers vaccins (à partir de 1886) furent expérimentés dans le domaine vétérinaire, notamment par Behring et Koch.
C’est en 1921, qu’Albert Calmette et Camille Guérin de l’Institut Pasteur de Lille, mettent au point le premier vaccin qu’ils cherchaient depuis 1908 : le B.C.G. (Bacille de Calmette et Guérin). Ce vaccin ne protège que contre l’évolution mortelle de la maladie, et ne protège donc ni la transmission, ni l’enrayement d’une épidémie. Il deviendra obligatoire en France en 1950 jusqu’en juillet 2007, date de la suspension de l’obligation par Roselyne Bachelot.
C’est au Danemark, en 1904, que le timbre antituberculeux a fait son apparition pour la première fois.
En France, le Comité National de Défense contre la Tuberculose (créé en 1919) émet son premier timbre (ci-contre) en 1925 limité au seul département de la Meurthe-et-Moselle, en 1926, il sera étendu à 9 départements et en 1927, ce sera la première campagne nationale.
L’idée sera reprise par la suite par de nombreuses nations.
On emploie toujours le groupe de mots « timbres antituberculeux », mais ce sont des termes impropres puisque ceux-ci n’ont aucune valeur d’affranchissement de courrier. Il s’agit bien sûr de vignettes classées en ‘érinnophilie’ et non en ‘philatélie’. Elles étaient vendues par carnet de 10 ou 20 spécimens à un certain prix qui contribuait à assurer le service technique, l’inspection des établissements, la poursuite de la propagande et l’instruction populaire par le biais de la radio, de campagnes publicitaires et la parution d’un périodique ‘La Vie Saine’, du Comité.
Comme les carnets de timbres postaux des années 20 à 50, les carnets de timbres antituberculeux ont fait l’objet de bandes publicitaires diverses (ci-dessus), tout comme la couverture (ci-dessous).
Aux carnets de timbres vendus sont venus s’ajouter, en 1935, la vente de grandes vignettes (ci-contre), rappelez-vous pour les plus anciens, elles ornaient le pare-brise ou la lunette arrière des véhicules. Elles étaient donc vendues sous blister qui comportait un texte incitant à l’achat des timbres antituberculeux.